Hélène
Quelques étapes vers l'autonomie : les aimer au point de les laisser partir… bien équipés !
Nos enfants nous démontrent deux formes de persévérance : la première, encouragée par les parents (finir un puzzle ...) et l'autre découragée (toucher à tout dans la maison...). Ces deux formes traduisent leur désir d’acquérir la maîtrise sur le monde qui l’entoure.
L'enfant, puis l’adolescent, ne peuvent pas comprendre tous seuls lorsque les parents s’opposent à leur désir de maîtrise. Or le processus de compréhension, qui s’accompagne de l’assimilation des règles, est la pierre angulaire dans la construction d'un dialogue franc, efficace, nécessaire et indispensable pour l'autonomie.
C’est à nous adultes de poser des points de repère : énoncer et expliquer ce qui est permis, ce qui est défendu, ce qui est obligatoire, ce qui est dangereux. Si ces points essentiels et peu nombreux ne sont pas clairs, il y a contestation et guerre.

Ces points de repère doivent être compréhensibles (des mots qu'il comprend et qu’il reformule). Les règles sont consistantes et explicites, c'est à dire logiques et accessibles à l'enfant. Elles sont peu nombreuses : pas plus de 6 ou 7, les autres se tisseront autour.
Lorsqu'on édicte une règle, utilisons une démarche positive en soulignant le comportement qu'on désire, plutôt qu'en signalant le comportement indésirable. Et faisons évoluer les points de repère avec l'évolution de la famille.
Pour qu’il y ait responsabilisation, il doit y avoir délégation de pouvoir et non seulement de devoir. Dans l’autonomie, il y a coévolution de l’enfant, mais aussi du parent ! Les enfants ont des devoirs, mais ils ont aussi le pouvoir de faire quelque chose. Et le pouvoir d’échouer en faisant, ou de ne pas faire aussi bien qu’on l’aurait espéré.
A suivre...